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Passion Lyre
9 mai 2016

L'infirme aux mains de lumière - Edouard Estaunié

Je vais vous présenter aujourd'hui "L'infirme aux mains de lumière" d'Edouard Estaunié, publié chez L'Eveilleur, très jolie maison d'édition bordelaise du Festin. En préface, vous pourrez lire Eric Dussert et en deuxième partie, un complément drolatique de Michel Ohl, écrivain sans limite et grand amateur d'Estaunié, qui vient éclairer sous un jour étrange et cocasse son oeuvre.

Quatrième de couverture : "Un soir dans un café, de rencontre en rencontre, un homme se confie à un inconnu. Anselme Théodat, modeste employé de bureau, voit la vie lui sourire. L'amour et l'aisance heureuse lui tendent les bras. Hélas, son père meurt, lui laissant une soeur à protéger et à soigner. Adieu Bordeaux et le café familier de la Comédie, adieu le bonheur entrevu... Car désormais, Anselme se consacrera tout entier à cette pauvre soeur malade, désespérement simple et enfantine, ignorante du monde, qui se forge une existence toute d'imagination sur laquelle la vraie vie n'a aucune prise."

Mon commentaire : J'ai tourné la dernière page encore toute étonnée de ce roman de l'abnégation, notion si désuète aujourd'hui. Edouard Estaunié a écrit cette véritable pépite de la littérature au début des années '20, dans l'entre-deux-guerres. D'aucun y retrouveront des accents de Maupassant, Balzac, Bernanos ou Mauriac et tant d'autres... Je rajouterai Pierre Benoit avec cette élégance qui dépasse l'écriture. Eric Dussert, dans une courte mais indispensable préface, soulève délicatement le voile sur ce poète du silence, ce romancier de la solitude. Cela va bien au-delà d'une approche doloriste de la spiritualité. Edouard Estaunié est ici le peintre des humbles, des effacés, des simples qui lentement et profondément se laissent ravager par le silence et la solitude, dans une impossibilité écrasante à communiquer. Et c'est en ça que ce roman est terriblement contemporain..

"... une question me tourmente, insoluble d'ailleurs et qui vous fera sourire : où cela conduit il ? Après le jeu qui va finir, un autre reprendra t il ? Que dois je trouver, une fois mort : de nouveaux devoirs ? Une récompense ? ou le néant ?..."

Belle lecture à tous...

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