Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Passion Lyre
3 octobre 2016

Aïno - Pierre Benoit

Je vais vous présenter aujourd'hui "Aïno" de Pierre Benoit, écrivain aux profondes attaches landaises et grand voyageur des paysages acérés et des âmes torturées.

Quatrième de couverture : Une aubaine à première vue, ce poste proposé pour la durée des vacances à une personne, jeune de préférence, capable d'aider à se perfectionner en français la pupille d'une Anglaise habitant San Lucar, en Espagne. Les renseignements complémentaires qui parviennent ensuite à la Supérieure du couvent de l'Assomption tempèrent son enthousiasme mais pas celui de sa protégée Claire Plessis, qui refuse de se laisser impressionner par de vagues mises en garde provoquées, semble-t'il, par le départ du curé de la paroisse à la suite d'une querelle avec la dame de San Lucar. Il se passe pourtant quelquechose d'étrange au château de Bassussaritz, Claire le sent aussitôt. Pourquoi a-t-on voulu sa présence ? Pas pour enseigner une langue que son "élève" parle aussi bien qu'elle. Alors, pour tenir compagnie à la vieille Lady Morgane ? Ou pour être le témoin qui lui facilite de faire interner sa pupille, Aïno d'Alttona ? C'est Aïno qui le dit, cela, et tout porte Claire à le croire, en commençant par la fascination qu'exerce cette brune éleveuse d'abeilles, fille d'un comte norvégien et d'une princesse lapone. Aïno, folle ? oh non, voyons. Ou bien oui ? Peu importe d'ailleurs le camp choisi par Claire. La partie était engagée depuis longtemps avant son entrée dans le jeu, un des plus réussis imaginés par le maître conteur Pierre Benoit.

Mon commentaire : C'est un roman extrèmement féminin qui décortique au scalpel les fragilités des héroînes dans un climat de suspicions constantes et à l'équilibre profondément remis en cause à l'arrivée d'un homme. Il n'y a pas de grand héros, d'amours éperdues... Il n'y a que des actes parfois brutaux dont l'enchainement semble inéluctable. L'identité des uns et des autres, toujours mouvante, s'ajuste au moment où les actes dévoilent la nature humaine, le prix à vivre étant le cas où on est seul à savoir ce que l'on a commis... Pierre Benoit est un fin contemplateur de l'âme féminine...

Belle lecture à tous ...

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Passion Lyre
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 32 597
Newsletter
6 abonnés
Publicité