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Passion Lyre
27 février 2017

Le Club des vieux garçons - Louis-Henri de la Rochefoucauld

C'est un vrai coup de coeur inattendu et soudain que j'ai eu pour "Le Club des vieux garçons" de Louis-Henri de la Rochafoucauld, publié chez Stock.

Quatrième de couverture : Les vieux garçons ont mauvaise presse. Ils sont vus comme des bons à rien, des vieilles pantoufles bonnes pour la poubelle. Quel fâcheux contresens. Par leur décalage, leurs marottes, leur refus du couple et souvent du travail, ne seraient-ils pas plutôt d’authentiques insoumis ? Les derniers vrais punks ?
François de Rupignac est du bois dont on fait les célibataires endurcis. Étudiant, il lance le Club des vieux garçons, société secrète à l’humour british dont les membres deviennent peu à peu des activistes bizutant banquiers gloutons, artistes prétentieux et autres coquins du monde moderne. Le roman raconte les coups fourrés de ces frondeurs nonchalants.
Jusqu’à ce que leur désinvolture cède le pas à une certaine inquiétude. Car le vieux garçon peut-il vraiment être l’avenir de l’homme ?

Mon commentaire : Véritablement jubilatoire, avec un style caustique et pratiquant l'autodérision avec une subtilité qui confine à l'étonnement du regard décalé, l'auteur nous emmène joyeusement dans une confrérie de l'essentiel de la futilité, de l'inutilité avec une certaine noblesse, l'élégance d'un monde disparu.. Je vous avoue que le fait de les identifier comme les "derniers vrais punks", m'a fortement intrigué. J'y ai retrouvé effectivement ce sentiment et cette volonté de déstabiliser les représentants d'un ordre établi, actions bien évidemment sans avenir, avec en plus, un certain sentiment de devoir aller plus vite... Pour attraper ou rattraper quoi ?...

Extrait : "Outre le trafic d'organes, autre chose me gêne dans le fait de donner son corps à la science. Quand une famille désargentée vend son château, elle a trop tendance à faire des lots de meubles, de tableaux, de tapisseries, et à tout disséminer par monts et par vaux. C'est dommage, je trouve, d'éparpiller ainsi les collections. D'autant que les objets perdent parfois de leur valeur en étant séparés les uns des autres. Le plus grand chasseur de son temps, lui, ne doit pas être vendu et revendu en pièces détachées, son foie par-là, ses poumons par-ci... Le suel moyen de garder intacte l'intégralité de mon oncle Albert, c'est de le naturaliser. Empaillez le, je vous en prie ! Si vous ne savez pas où le mettre, vous pourrez le caler entre deux flamants roses, sur un socle, avec sous les pieds une petite pancarte le présentant comm le Shah du Safari."

Belle lecture à tous ...

 

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Commentaires
C
Caustique, autodérision, les derniers vrais punks, je vous reconnais bien là.... Merci.
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Passion Lyre
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