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Passion Lyre
15 mai 2017

Gentilles filles, braves garçons - Roopa Farooki

 

 Je vais vous présenter aujourd'hui "Gentilles filles, braves garçons" de Roopa Farooki, traduit de l'anglais par Jérémy Oriol, publié aux éditions GAÏA, magnifique maison d'édition landaise à Montfort en Chalosse. Voici ce qu'en dit l'éditeur :

Quatrième de couverture : Dans le Pendjab des années 1940, quatre frères et sœurs, soumis à une mère manipulatrice qui voulait juste faire d'eux « de gentilles filles et de braves garçons ». Si les frères pourront fuir pour faire des études de médecine à l'étranger, qu'en sera-t-il des sœurs, soumises à la perspective d'un mariage forcé ? À l'heure où l'on enterre ses morts, tous quatre retournent au pays et reviennent sur ce que furent leurs choix. Multiculturalisme, fratrie soudée et secrets de famille, un hommage aux immigrants d'Asie du Sud.

Mon commentaire : Ce roman est écrit à 4 voix, celle de quatre frères et soeurs, Sully, Jackie, Mae et Lana, sur plusieurs décennies, de 1940 à nos jours. Bien que cette famille soit précisemment située dans le temps et dans l'espace, elle illustre ce que vivent la plupart des fratries : non-dits, poids de l'éducation, difficulté à faire cotoyer des coutumes ancestrales avec une modernité frénétique, la sauvegarde des apparences payée au prix fort, la difficulté d'être soi, l'abandon, le fatalisme, l'amour ... la petite histoire cotoyant la grande Histoire, avec chacune son rythme ... Et un jour, l'acceptation, le pardon et le retour dans le présent... Roopa Farooki a une écriture lumineuse et rédemptrice...

Extrait : "Je m'appelle Sulaman Saddeq et je suis assis dans une pièce blanche et propre, à réfléchir aux décisions que nous prenons tous. Il me semble qu'elles sont à ce point terribles, à ce point tragiques, qu'il vaut mieux croire qu'elles ne sont pas de notre fait. Que nous n'avons pas le choix. Je viens juste d'arriver à cette conclusion, là, sur ma chaise. Avec un texte à ma droite. Une machine à ma gauche. J'accuserai quelqu'un d'autre. Lui. Elle. J'avance ma main vers la machine, puis je m'arrête. Il y a un homme qui pleure de l'autre côté de la cloison. Les portes sont fermées. Je ne le vois pas. Mais je l'entends. Il semble à l'agonie..."

Belle lecture à tous...

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