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Passion Lyre
26 décembre 2017

Graines de vies - Evelyne Bonhomme-Tongourian

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Je vous emmène aujourd'hui dans le Limousin du XIXème siècle avec Evelyne Bonhomme-Tongourian et "Graines de vies", publiées aux éditions Lilou.

Magnifique conteuse de l'âme et de ses tourments, elle esquisse avec délicatesse et humour souvent, les portraits intemporels de l'amour, la vengeance, l'apprentissage, la solitude, le deuil, avec toujours la joie de vivre qui porte. Ses nouvelles nous font entrer dans des tranches de vies et son écriture enveloppe un quotidien souvent difficile, d'un halo magique. Nous entrapercevons "... La Germaine partie cueillir des cèpes en des lieux tenus secrets, le petit Victor découvrant dans ses livres d'école un parfum de fleurs inconnues, la vieille Eulalie trouvant sous l'escalier ( ou dans son coeur ?) le vrai trésor de Noël, le tailleur arménien, Jantissou le parpaillot, Lilou la servante, le mystérieux meneur de loups, le boulanger et sa subtile vengeance ..."

Imaginez vous assis aux pieds d'une vieille dame ou d'un grand-père à la belle chevelure blanche, au coin du feu ... et écoutez cette voix chaude et sensuelle parfois, vous conter le passé...

Extrait : Il était une fois, dans la ville de Limoges, une vieille fille, nommée Eulalie, qui vivait avec sa cousine, vieille fille elle aussi. Elles avaient atteint cet âge avancé qui façonne les visages, aigrit ou bonifie les carractères. Elle avait bien souvent révé dans sa jeunesse qu'un prince charmant viendrait l'enlever sur son beau cheval blanc, mais les années passaient et le beau cavalier ne se présentait pas. Quand elle eut coiffé Sainte-Catherine, elle se prit à espérer, qu'un veuf viendrait vers elle pour lui prendre la main. Mais, encore une fois, les années passèrent leur chemin sans se soucier de notre malheureuse. Elle s'était alors résignée. La maison de son enfance était et resterait son seul foyer. Pour elle, pas d'autre avenir que celui qui consistait à prendre soin de ses parents, puis à leur mort, à attendre que le bon Dieu la rappelle elle aussi. Elle aurait tant aimé prendre soin d'un homme et être mère d'une ribambelle d'enfants auxquels elle aurait prodigué autant d'amour qu'elle en avait reçu étant petite. Et puis, elle serait un jour devenue la grand-mère que l'on prend plaisir à écouter lorsqu'elle raconte des histoires le soir devant la cheminée, celle qui a toujours une gâterie à distribuer au fond de son petit sac en dentelle, celle qui sait si bien écouter les confidences !"

Belle lecture à tous ...

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