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Passion Lyre
16 novembre 2018

Retour de lame - Philippe Mediavilla

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Je vais vous présenter aujourd'hui "Retour de lame" de Philippe Mediavilla, publié chez Cairn, magnifique maison d'édition paloise, dans la collection "du Noir au Sud".

Quatrième de couverture : Beauté de l'océan, vagues magnifiques, plages immenses, la côte atlantique, d'Hossegor à Mundaka, un petit coin de paradis pour les surfeurs ? Pas si sûr... Quand la mort frappe aux abords de la plage de Tarnos, le monde du surf s'agite peu fier de certaines pratiques telles le localisme. Aidée de son ami Laurent militant syndical passionné, Agnès, capitaine à la PJ de Bayonne, se lance dans une enquête qui l'entraîne dans les coulisses de l'industrie textile, et pourrait bien écorner la belle carte postale...

Mon commentaire : Quel exercice étrange que lire un polar qui se situe dans votre quotidien, votre environnement. L'auteur manie alternativement les descriptions d'un océan et d'une côte magnifiques et celles d'une humanité dont les repères ont parfois glissé vers des pratiques peu recommandables. S'appuyant sur sa propre expérience de militant associatif, politique et syndical, Philippe Mediavilla utilise les codes du roman plicier pour nous proposer sa vision d'une société avec ses réalités sociales, politiques économiques.

Extrait : Pas de fenêtre, pas une lueur, pas une odeur. Cela fait des heures que je suis là, debout. J'ai marché dans tous les sens et n'ai rencontré aucun obstacle, aucun mur. L'obscurité n'est pas totale. Je dirais qu'il s'agit d'un noir-brouillard. J'ai tendu l'oreille, rien, pas un bruit. Mes pieds nus ne détectent ni un sol dur ni une température. Comme une sensation de marcher sur l'eau sans faire d'éclaboussures. J'appelle. Ma voix me surprend. Elle est faible et chevrotante. J'appelle encore en criant cette fois. Je saute les bras tendus cherchant une limite en hauteur. Rien toujours rien. Une forte angoisse m'étreint, mon coeur bat bien trop vite, mon souffle est trop court. Tout cela est impossible. J'ai le sentiment de ne plus exister. Comment le pourrais-je sans contact, sans limite,sans environnement, sans vision, sans espace défini ?

Mon commentaire : J'ai particulièrement apprécié les en-têtes de chapitres qui nous plongent dans les vertiges de l'océan, dont celle-ci extraite du "Fou d'Elsa" de Louis Aragon : Croire au soleil quand tombe l'eau ...

Belle lecture à tous ...

 

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