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Passion Lyre
21 octobre 2019

Souvenirs de la marée basse - Chantal Thomas

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Je vais vous présenter aujourd'hui "Souvenirs de la marée basse" de Chantal Thomas que je viens de lire en poche aux Editions Points.

Quatrième de couverture : Nager. Nager pour fuir les contraintes, pour échapper aux vies imposées, aux destins réduits. Nager pour inventer sa sensualité, préserver sa fantaisie. C'est ce qu'a sans doute ressenti Jackie toute sa vie, commencée en 1919 et menée selon une liberté secrète, obstinée, qui la faisait, dans un âge bien avancé, parcourir des kilomètres pour aller se baigner sur sa plage préférée, à Villefranche-sur-Mer. Entre-temps, elle s'était mariée, avait quitté Lyon pour Arcachon, puis, devenue jeune veuve, avait échangé le cap Ferret contre le cap Ferrat, avec sa mer plus chaude, son grand été.
Qu'a-t-elle légué à sa fille Chantal ? Quelque chose d'indomptable, ou de discrètement insoumis, et cette intuition que la nage, cette pratique qui ne laisse aucune trace, est l'occasion d'une insaisissable liberté, comme lorsque jeune fille, au début des années 30, Jackie avait, en toute désinvolture, enchaîné quelques longueurs dans le Grand Canal du château de Versailles sous l'oeil ahuri des jardiniers.

Mon commentaire : Chantal Thomas est romancière, essayiste et auteur de théâtre. Ce petit livre nostalgique est une ode à une certaine maternité transcendée par le flux et le reflux de la mer, de l'océan, ce lien indéfectible qui ressource, renforce et rend plus que tout libre. Avec un style très poétique, l'auteur nous emmène dans nos propres souvenirs d'enfance, là où le bonheur semblait sans fin, protégé par les embruns des drames humains du XXème siècle.

Extrait : Nous, les enfants de la plage, nous éprouvons un sentiment de supériorité par rapport aux enfants venus d'ailleurs. Ceux-ci débarquent en masse et aux mêmes dates, 1er juillet ou 1er août. Ils repartent pareil, à des dates fixes. Cela ne se produit jamais qu'un enfant estivant ait tellement envie de rester que ses parents, conciliants ou bien ébranlés par la force de sa résolution, retardent leur date de retour. Ou, même, ne reviennent plus dans le pavillon aux volets fermés qu'ils ont laissé derrière eux. Comment est ce possible, dis-je, d'habiter un mois là où c'est le plus beau et puis de s'en aller à la date prévue, comme si rien n'avait eu lieu ? Il s'étonnent que je m'étonne. Nous sommes en vacances, disent-ils. Ca leur parait une explication.

Belle lecture à tous ...

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