5 jours de la vie d'une femme - Evelyne Dress

Je vais vous présenter aujoud'hui "5 jours de la vie d'une femme" d'Evelyne Dress, publié chez Glyphe.

Quatrième de couverture : À 70 ans, la plupart des femmes ont derrière elles une vie bien remplie : un mariage raté, des enfants décevants, une ménopause qui a tout chamboulé, un miroir qui leur rappelle que le temps a passé. Eva, 70 ans et divorcée, n'échappe pas à la règle ! Elle se retrouve seule la veille de Noël. Plutôt que de ressasser l'ingratitude de sa progéniture, elle jette quelques fringues dans une valise, dévale ses cinq étages, hèle un taxi. À Orly, elle prend un billet d'avion pour Biarritz et réserve une chambre au prestigieux Hôtel du Palais. Une folie. Elle ne parvient pas à croire que sa jeunesse s'en est allée et voudrait encore séduire. De préférence un homme jeune. Qui a dit qu'une femme de 70 ans n'avait plus de libido ?

Mon commentaire : J'ai retrouvé avec plaisir la plume pétillante comme une bulle de champagne, d'Evelyne Dress. Je referme "5 jours de la vie d'une femme" et comme à chaque fois, les couleurs autour de moi me semblent plus éclatantes, l'air plus léger, comme si le printemps venait de ces mots et non d'un éternel recommencement. L'auteur, en nous livrant une part d'elle-même, nous parle de nous, de cette quête de vie intense. Y a t-il un âge pour dire que la séduction, la libido, les envies sont derrière nous ? Question existentielle à laquelle nous avons été, nous sommes ou nous serons confrontées. Son escapade laisse ouvert un champ des possibles qui finalement n'est lié qu'à sa volonté. Les mots sont vibrants et passionnés, mêlant intimement la femme mûre et la jeune fille, les souvenirs et les fantasmes, dans une très jolie balade au Pays Basque. Je vais vous lire un extrait qui est comme une profession de foi en la vie ...

Extrait : Mourir aujourd'hui ne devrait ... pas être une tragédie et pourtant je ne peux m'y résoudre, j'ai encore tant de choses à faire ! J'ai la chance de n'être diminuée, ni intellectuellement, ni physiquement, d'avoir encore des envies, des projets, des plaisirs, des désirs et du désir, je veux qu'on me laisse le temps d'aimer, rire, courir, chanter, danser, jouir, désobéir, et poursuivre cet effort de connaissance qui ne mène à rien...

En exergue, ces quelques mots de Stendahl : " Je ne veux désormais collectionner que les moments de bonheur"

Belle lecture à tous ...