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Passion Lyre
14 mars 2023

Lisière fantôme - Jérôme Lafargue

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Je vais vous présenter aujourd'hui "Lisière fantôme" de Jérôme Lafargue, publié aux éditions Quidam. On ne cite jamais le créateur de la couverture d'un livre, élément essentiel qui attire le regard quand on se balade entre les tables et les rayons d'une librairie. Celle-ci invite au voyage vers les invisibles. Elle est signée Hugues Vollant.

Quatrième de couvertureAugustin Loeyna écrit pour ceux qui n’ont pas le temps d’écrire ou se rend dans des lieux où d'autres n’ont pas le temps de se rendre. Aux prises avec un monde qui court à toute vitesse vers un futur indistinct, sa vie est bouleversée lorsque quelque chose le met sur la piste du sort aussi funeste qu’incroyable d’une jeune bergère du XVIIe siècle. C'est le début d’un enchaînement de circonstances qui bientôt le dépassent et le conduisent à affronter un ancien braqueur et surtout un passé familial inquiétant.

Mon commentaire : J'ai retrouvé avec plaisir la plume de Jérôme Lafargue, magnifique conteur de nos rêves. Il trace les contours d'une filiation universelle, enracinée dans une terre dont les confins franchissent les frontières des invisibles. A partir d'une anecdote sur un pull mangue, criante de réalisme, le narrateur Augustin nous emmène dans ces pérégrinations, à la recherche d'une bergère, poètesse du XVIIème siècle, invoquant ainsi les thèmes universels d'une humanité qui apprend peu de ses fragilités. Il y a deux constats dans ses livres : ce glissement imperceptible du réel vers l'invisible au travers d'un imaginaire qui trouve un écho en chacun de nous; et ces terres landaises qu'il aime dans chaque particule de lui-même, l'inspirant dans la création de lieux de vie qui pourraient être, n'étant malgré tout ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre de ce que nous avons sous les yeux. Jérôme Lafargue dessine une poétique de l'invisible, nous invitant à l'abandon pour mieux percevoir ce qui nous entoure et dépasser nos doutes et nos certitudes. N'avons nous jamais ressenti cette douce sensation d'un compagnonnage invisible qu'il reprend en exergue avec cette phrase de Louisa Paulin : "Quelqu'un d'un doigt léger m'a touchée à l'épaule. Je me suis retournée mais il s'était enfui"...

Belle lecture à tous ...

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