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Passion Lyre
3 janvier 2016

Paris est une fête - Ernest Heminway

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Synopsis de l'éditeur : "Au cours de l’été 1957, Hemingway commença à travailler sur les «Vignettes parisiennes», comme il appelait alors Paris est une fête. Il y travailla à Cuba et à Ketchum, et emporta même le manuscrit avec lui en Espagne pendant l’été 59, puis à Paris, à l’automne de cette même année. Le livre, qui resta inachevé, fut publié de manière posthume en 1964. Pendant les trois années, ou presque, qui s’écoulent entre la mort de l’auteur et la première publication, le manuscrit subit d’importants amendements de la main des éditeurs. Se trouve aujourd’hui restitué et présenté pour la première fois le texte manuscrit original tel qu’il était au moment de la mort de l’écrivain en 1961. Ainsi, «Le poisson-pilote et les riches», l’un des textes les plus personnels et intéressants, retrouve ici ces passages, supprimés par les premiers éditeurs, dans lesquels Hemingway assume la responsabilité d'une rupture amoureuse, exprime ses remords ou encore parle de «l’incroyable bonheur» qu’il connut avec Pauline, sa deuxième épouse. Quant à «Nada y pues nada», autre texte inédit et capital, écrit en trois jours en 1961, il est le reflet de l’état d’esprit de l’écrivain au moment de la rédaction, trois semaines seulement avant une tentative de suicide. Hemingway y déclare qu’il était né pour écrire, qu’il «avait écrit et qu’il écrirait encore»..."

Extrait : "... Les gens qui se mélaient de votre vie le faisaient toujours pour votre bien, et je finis par comprendre que ce qu'ils voulaient, c'était que l'on se conforme aveuglément à un code de valeurs superficiel sans jamais en dévier, et que l'on se divertissent à la manière d'un voyageur de commerce lors d'un congrès, autrement dit de la façon la plus bête et la plus ennuyeuse qui soit. Ces gens ne savaient rien de nos petits plaisirs, ni ne savaient à quel point il était drôle de se savoir irrécupérables, ils ne le sauraient ni maintenant ni jamais. Nos plaisirs, qui étaient ceux de deux amoureux, étaient aussi simples et pourtant aussi mystérieux et complexes qu'une formule mathématique qui peut signifier aussi bien un bonheur parfait que la fin du monde.

C'est le genre de bonheur qui ne supporte pas l'intrusion, mais presque toutes nos fréquentations d'alors tenaient à le bricoler. Une fois rentrés au Canada, où j'avais décidé que le journalisme c'était fini pour moi, dussé-je en crever, nous vécûmes comme des sauvages, n'observant plus que nos propres règles tribales, nos coutumes, fidèles à nos principes, nos tabous, nos petits plaisirs et nos secrets.

Nous étions désormais libres comme l'air à Paris..."

Mon commentaire : cette vignette traduit d'une écriture élégante cet appétit goulu de l'entre-deux guerre de vivre libre, de faire exploser les conventions mondaines, d'aimer intensément l'instant présent...J'ai lu ce livre lors d'un de mes voyages à Paris, un autre Paris....m'offrant une nostalgie que j'ai fait mienne....Lorsque j'y retourne, je cherche une trace de cette intensité sur les facades imprégnées d'histoire(s)....et j'imagine...

 

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