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Passion Lyre
31 janvier 2016

La Terre qui penche - Carole Martinez

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Magnifique histoire aux accents de légende sur une vieille âme violente et truculente hantée par la petite fille qu'elle a été et qui n'a jamais grandit ... Amour et haine ... Espoir et désespérance .... Multiples possibles et perte définitive .... Un tourbillon personnifié par une rivière indomptable et meurtrie, la Loue .... Je m'y suis plongée avec délice, gourmandise ... et vous ?

Quatrième de couverture : Blanche est morte en 1361 à l'âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort ! La vieille âme qu'elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu'elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent. L'enfance se raconte au présent et la vieillesse s'émerveille, s'étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l'y attend. Veut-on l'offrir au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais ? Par la force d'une écriture cruelle, sensuelle et poétique à la fois, Carole Martinez laisse Blanche tisser les orties de son enfance et recoudre son destin. Nous retrouvons son univers si singulier, où la magie et le songe côtoient la violence et la truculence charnelles, toujours à l'orée du rêve mais deux siècles plus tard, dans ce domaine des Murmures qui était le cadre de son précédent roman.

Extrait : "... Tu as fermé les yeux quelques secondes et tu as senti qu'on t'effleurait le front pour y déposer un baiser d'amour. Depuis la mort de ta mère, nul ne t'avait jamais embrassée et tu ignorais même si ta mère l'avait jamais fait . Tu savais qu'elle vous avait aimées, toi et ta jumelle, car tu ne pouvais pas t'imaginer une mère dure et insensible, mais tu n'avais aucun souvenir d'elle. Le coeur gonflé d'amour, tu as oublié qu'il te fallait remonter en surface pour respirer. Tu aurais voulu rester éternellement dans ces lumineuses profondeurs, étreinte par les eaux de la Loue, à savourer ce baiser si plein d'amour maternel..."

Belle lecture à tous ...

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