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Passion Lyre
9 septembre 2019

Anne, enfant de la Grande Lande - Philippe Sentucq

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Je vais vous présenter aujourd'hui "Anne, enfant de la Grande Lande" de Philippe Sentucq, publié par Terre de l'Ouest, toute jeune maison d'édition régionale et indépendante, née en 2016 à Seignosse.

Quatrième de couverture : Au cours du XIXe siècle, l'immense forêt de pins maritimes des Landes de Gascogne se substitue aux landes désertiques d'antan. C'est l'oeuvre du labeur acharné et de l'ingéniosité des habitants du pays. Anne, née en 1898, et ses amis de jeunesse grandissent et s'épanouissent dans cet environnement paisible, chaleureux et entreprenant. Son coeur brûle pour Joanis, et réciproquement. Août 1914 : le tocsin sonne, le canon tonne, c'est la guerre ! Les hommes, mobilisés, abandonnent champs et forêt pour partir au front. Beaucoup ne reviendront jamais. Les années suivantes apportent leur lot de mauvaises nouvelles. Anne est alors confrontée à des épreuves tragiques et inattendues qui blessent profondément son âme. Elle ne peut rester les bras croisés. Dès 1917, elle s'engage à sa manière, comme infirmière, sur le front avec le secret espoir de pouvoir retrouver un peu de ceux qu'elle aime.

Mon commentaire : "Anne , enfant de la Grande Lande" fait partie de ces livres qu'on referme avec regrets comme lorsqu'on accompagne un ami sur le quai d'une gare. Philippe Sentucq mêle plusieurs genres dans son écriture : le roman, le témoignage historique, le documentaire, avec ces images si fortes dans les tranchées qui rappellent "Ceux de 14" de Maurice Genevoix. L'auteur porte haut nos terres au début du XXème siècle, "en pleine mutation entre l'économie pastorale de l'ancien temps, et l'économie forestière des temps nouveaux". Au delà de la petite histoire avec des personnages très attachants, "Anne, enfant de la Grande Lande" est un magnifique hommage à nos poilus.

Extrait : Quelques jours plus tard, Laurent écrivit dans son carnet de notes : "On a retrouvé le corps de Joanis. J'étais là pour l'identifier. Les blessures provenant toutes d'un fusil mitrailleur avaient déchiré sa poitrine et le ventre. Mais son visage,qui était plein de noue, a été respecté. Ses yeux étaient grands ouverts. Une sorte de bonheur l'éclairait comme s'il voyait celle qu'il aimait tant. J'ai déposé un baiser d'adieu sur son front de mort. Mais je ne pus me résoudre à fermer ses yeux". Sur son carnet, une tache d'eau avait un petit peu délayé l'écriture. Une larme sans doute .

Belle lecture à tous ...

 

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