La femme révélée - Gaëlle Nohant

Je vais vous présenter aujourd'hui "La femme révélée" de Gaëlle Nohant. Je l'ai lu dans la collection du Livre de Poche.

Quatrième de couverture : Paris, 1950. Eliza Donnelley se cache dans un hôtel modeste sous le nom de Violet Lee. Elle a brusquement abandonné les beaux quartiers de Chicago, un mari fortuné et son petit garçon, n’emportant qu’une valise, son Rolleiflex et une photo de son fils.
Dans un Paris qui retrouve la lumière après les années grises, Violet tente de se réinventer. À travers l’objectif de son appareil photo, elle apprivoise la ville, saisit les visages des humbles, des invisibles. Et, découvrant une indépendance nouvelle, elle se laisse traverser par le souffle d’une passion. Mais comment supporter d’être traquée, déchirée par la douleur de l’exil ? Et surtout, comment se pardonner l’abandon d’un fils ?

Mon commentaire : "La femme révélée" est une magnifique fresque humaine entre deux continents, deux périodes de l'Histoire contemporaine, fondatrices d'une évolution controversée de l'humanité... Le Paris de l'après-guerre et le Chicago des émeutes raciales de la fin des années soixantes... Deux livres en un, deux époques, deux femmes en une, à presque vingt ans d'intervalle, deux écritures différentes : celle de la jeunesse et celle de la maturité ... La première, à Paris, raconte une femme en devenir de liberté, avec une écriture fine, élégante, en pleine découverte d'univers inconnus, dans le Paris de l'après-guerre, le Paris de la nuit, des caves de jazz. La deuxième révèle une femme qui a mûri de ses blessures, certaines qui ne se refermeront jamais, dans une Amérique en plein cauchemar du Vietnam, une expression contestataire croissante, réprimée dans le sang. Le personnage principal est peut être ce rolleiflex, appareil photo, qui tout en maintenant une certaine distance de celui qui observe, qui est à côté et non dans l'évènement, inscrit d'une manière indélébile les aléas du temps : la liberté a un prix terrible. Gaëlle Nohant reprend en exergue ces mots de Susha Guppy dans "A girl in Paris : La quête de liberté de l'exilé volontaire est inséparable de sa nostalgie de la terre natale. Plus ou moins enfoui dans l'inconscient, cet écartèlement dure toute la vie ...

Belle lecture à tous ...