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Passion Lyre
5 décembre 2016

Le Garçon - Marcus Malte - Zulma

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Un samedi matin, jour de marché, je suis allée me perdre avec bonheur dans les petites allées encombrées de la Librairie Campus à Dax. La couverture particulière des éditions Zulma a de suite attirée mon regard et j'ai découvert "Le Garçon" de Marcus Malte, prix Fémina 2016. 

Quatrième de couverture : "Il n'a pas de nom. Il ne parle pas. Le garçon est un être quasi sauvage, né dans une contrée aride du sud de la France. Du monde, il ne connaît que sa mère et les alentours de leur cabane. Nous sommes en 1908 quand il se met en chemin - d'instinct. Alors commence la rencontre avec les hommes : les habitants d'un hameau perdu, Brabek l'ogre des Carpates, philosophe et lutteur de foire, l'amour combien charnel avec Emma, mélomane lumineuse, tout à la fois soeur, amante, mère. "C'est un temps où le garçon commence à entrevoir de quoi pourrait bien être, hélas, constituée l'existence : nombre de ravages et quelques ravissements." Puis la guerre, l'effroyable carnage, paroxysme de la folie des hommes et de ce que l'on nomme la civilisation."

Mon commentaire : j'ai beaucoup aimé la forme de narration qui part de courts chapitres disséminés de ci de là, pour rappeler le contexte historique, de manière lointaine ... Comme pour appuyer l'isolement dans lequel se trouve le garçon. C'est une magnifique histoire d'amour qui parle de la quasi incapacité des hommes à véritablement communiquer entre eux par l'esprit.Le langage des corps ramène l'homme à son animalité pendant que l'esprit fuit et cherche l'oubli dans les horreurs de la Première Guerre Mondiale. Le Garçon est seul au milieu des hommes et dans l'adversité, seul dans un quête d'absolu. Très belle allégorie sur une humanité toute en contradictions.

Voici les premières lignes : "Même l'invisible et l'immatériel ont un nom, mais lui n'en a pas. Du moins, n'est il inscrit nulle part, sur aucun registre ni aucun acte officiel que ce soit. Pas davantage au fond de la mémoire d'un curé d'une quelconque paroisse; son véritable nom. Son patronyme initial. Il n'est pas dit qu'il en ait jamais possédé un. Plus tard, au cours de l;histoire, une femme qui sera pour lui une soeur, une amante et une mère, lui fera don du sien, auquel elle accolera en hommage le prénom d'un célèbre musicien qu'elle chérissait entre tous. Il portera également un nom de guerre, attribué à l'occasion par les autorités militaires en même temps que sa tenue réglementaire d'assassin. Ainsi l'amour et son contraire l'auront baptisé chacun à sa façon. Mais il n'en reste rien. Ces succédanés aussi seront voués à disparaître à la suite de cette femme et de cette guerre et de l'ensemble du monde déjà ancien auquel elles avaient pris part."

Belle lecture à tous ...

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