Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Passion Lyre
21 décembre 2021

Deux soeurs - David Foenkinos

41d9R0LFxvL

 

Il y a quelques jours, ma pile à lire s'est à nouveau écroulée et j'ai découvert une pépite : "Deux soeurs" de David Foenkinos, publié chez Folio, véritable conte contemporain cruel aussi féroce qu'irrésistible.

Quatrième de couverture"L’amour passionnel vous pousse à emmitoufler le moindre de vos gestes, à anticiper de manière excessive les réactions de l’autre, à vous perdre finalement dans le dédale de l’anarchie du cœur."
Du jour au lendemain, Étienne annonce à Mathilde qu’il la quitte. L’univers de la jeune femme s’effondre. Dévastée, elle est recueillie par sa soeur Agathe, qui lui ouvre les portes du petit appartement qu’elle occupe avec son mari et leur fille. Dans ce huis clos familial étouffant, Mathilde révèle peu à peu une nouvelle personnalité, inattendue et glaçante. Il suffirait d’un rien pour que tout bascule…

Mon commentaire : David Foenkinos signe ici un roman psychologique proche du thriller, en deux temps : avant et après la rupture, mettant ainsi en surimpression les incapacités à construire un futur radieux sur une terre brûlée par l'abandon. On retrouve son style, fil rouge de ses romans, cette recherche esthétique de la mélancolie, de la puissance du manque et de la folie. Ce texte reprend aussi le thème de la solitude du XXIème siècle, hyperconnectée qui se vide peu à peu de tout sens. Entre choisir et subir, David Foenkinos met en exergue la difficulté aujourd'hui d'être deux, entre sororité et couple fusionnel. L'adversité, le manque d'engagement, la consommation, tout concourt à mettre en péril les échappées sensuelles et même littéraires. S'il est question dans ce roman d'un deuil sentimental, il est aussi question de reconstruction, d'abandon, de solitude, et de ces sentiments miroirs, à la frontière poreuse et brouillée menant à la souffrance ultime : l'amour et la haine.

Extrait : Au tout départ, Mathilde perçut quelque chose d'étrange sur le visage d'Etienne. C'est ainsi que l'histoire commença d'une manière presque anodine; n'est ce pas le fait de toutes les tragédies ?

Belle lecture à tous ...

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Passion Lyre
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 32 601
Newsletter
6 abonnés
Publicité