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Passion Lyre
28 novembre 2023

L'enfant des forêts - Michel Hauteville

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Je vais vous présenter aujourd'hui "L'enfant des forêts" de Michel Hauteville, publié par la magnifique maison d'édition Le Tripode. Depuis sa création en 2012, elle est au service d'auteurs dont elle admire ce qui lui semble la seule liberté possible : privilégier la sensibilité aux doctrines, le cheminement dissident de l'imaginaire à l'immédiateté du discours. Mention particulière pour l'illustration de couverture par Olivia Sautreuil.

Quatrième de couvertureUn homme et un enfant habitent une forêt sans nom. L'un est chasseur, et aussi ogre, l'autre une innocence capturée. De saison en saison, ils s'observent, s'épient, avides de trouver une issue à leur vie.
Livre-monde hypnotique,
L'Enfant des forêts de Michel Hauteville ne peut guère s'oublier, tant sa langue rejoint celle des fables. Chargé d'émotions et d'odeurs, d'orages, le roman nous entraîne avec lui comme dans une veillée nocturne, mêlant en nous, " créatures de terre et de sang ", l'espoir, le désir et l'effroi.

Mon commentaire : "L'enfant des forêts" est un conte cruel qui dit la manipulation, l'oppression, la sequestration, l'humiliation. Les mots lèvent un coin de voile sur les pires horreurs que l'humanité puisse connaître. Mandy de la librairie La Nuit des Temps à Rennes écrit " Il n'y a aucun détail pernicieux, la justesse et l'originalité de l'écriture vous embarque. Dans un cauchemar certes. Mais tout de même, à travers toutes les atrocités dont regorgent le livre, il y est question de tant de choses. Il y a de la lumière même dans les plus bas tréfonds. C'est un livre riche, à l'écriture fine, à la langue et la ponctuation originale. C'est saisissant ".

Extrait : HIER, J'AI SAUVÉ L'ENFANT de leurs griffes en les piégeant comme les précédents. Il a suffi que je m'enfuie à leur barbe (ils étaient deux, armés, cagoulés, avec des kalach), que je les attire à la lisière du jardin jusqu'au trou du puisard caché sous son lit de branchage et hop! le tour était joué. Ils se sont laissé choper comme les autres. À peine si j'ai entendu leur cri de surprise tandis qu'ils chutaient là-dedans. Où ils vont pourrir avec leurs congénères. Tout ça grâce à la complicité du crépuscule qui rend chaque chose illisible, incertaine. Ils n'ont même pas soupçonné la chausse-trappe vers laquelle je les conduisais. Crever à petit feu dans ce trou étroit, je ne souhaite ça à personne. Tant pis pour eux.

Belle lecture à tous ...

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